Mes chers amis.
Daniel Reis, du Luxembourg, RPGiste et chercheur passionné depuis 25 ans, a expérimenté, à titre personnel, un cours supérieur que je l´avais encouragé à vérifier.
Son titre est « Manualités spécifiques sur les nerfs, artères et méninges dans le traitement en RPG ».
Il vient, pour la première fois, de le donner à Saint Mont, devant un groupe de 25 personnes, dont 5 professeurs adjoints et moniteurs de RPG.
Sonia l´a suivi comme elle a pu et j´ai fait quelques apparitions.
La théorie est très scientifique et la pratique, en tous points, de la plus grande orthodoxie avec la RPG, tout en apportant ce plus qualitatif d´action sur les nerfs et artères.
Appréciation des élèves à 100% positive.
J´ai donc décidé de l´incorporer dans les options de Formation Supérieure en RPG. À organiser en fonction de vos désirs. Et, de son côté, malgré ses nombreuses occupations, il se montrera disponible pour donner son cours, qui dure 5 jours.
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LA RESPIRATION
J’ai la chance, partout où je me trouve, de voir revenir des anciens physiothérapeutes-RPGistes, accompagnant des patients, en recyclages ou en formations supérieures. Cela est une grande joie parce que cela prouve le dynamisme de la méthode.
En plus, cela me permet d´identifier certains points techniques insuffisamment intégrés et d’y attirer l’attention, même pour des RPGistes confirmés.
C´est le cas de l’expiration « au-delà du point de raideur.
Il ne s’agit pas de mettre en question les 4 temps expiratoires, qui gardent toute leur valeur, mais d’insister sur le fait que le blocage inspiratoire du thorax mérite encore plus d’attention de ce que l’on peut penser et pratiquer habituellement.
1er. point – La rigidité des inspirateurs ne dépend pas du volume du thorax.
2e. point – La rigidité s’évalue par l’interrogatoire, l’examen morphologique, l’observation de l’amplitude des échanges respiratoires debout et en décubitus et par la résistance que le thorax oppose à l´insistance manuelle expiratoire.
3e. point – Cette insistance doit s’exercer avec toute la paume de la main, surtout sur la zone 1.
4e. point – Elle doit être suffisamment insistante pour dépasser le point de rigidité des inspirateurs. Cela se manifeste par l´apparition de compensations, en particulier de la ceinture scapulaire et de la nuque.
5e. point – Les thorax les plus rigides doivent bénéficier de manœuvres du diaphragme et de flexibilisation de la ou des zones particulièrement bloquées (appelées auparavant points d´inspir).
6e. point – Le 2e. temps expiratoire du diaphragme mérite fréquemment plus d´insistance de ce qu´on le croit, en fonction de la fréquence et de l’importance de la rétraction de son système suspenseur.
7e. point – Les patients ont fréquemment des difficultés pour comprendre ce qui signifie une expiration profonde ou pour procéder à une expiration qui aille au-delà du point de raideur. Dans ce cas, il convient de modifier la demande : « souffler profondément » par « souffler le plus longtemps possible ».
8e. point – La respiration paradoxale permettant de corriger la zone 1 et d´allonger le système suspenseur du diaphragme ne peut pas s´inscrire, par le fait même qu´elle est paradoxale, dans le cadre d´un schéma moteur. Il convient alors, suivant les cas, de fixer des objectifs fonctionnels :
– Recyphosez la zone dorsale
– Aplatir la cale mise sous l´hypercyphose dorsale ou sous la gibosité
– Aspirer les vertèbres cervicales
– Aspirer les vertèbres lombaires
– Venir étirer les muscles du cou (principalement les scalènes), le petit pectoral (bras serrés), les adducteurs scapulo-huméraux ou huméraux-thoraciques (bras écartés) etc…
En conclusion, il convient d´être très attentif et plus insistant que ce que l´on imagine, pour ce qui concerne les pressions manuelles sur les blocages inspiratoires du thorax.
Cela doit toujours s´opérer suivant la règle SENTIR-FAIRE-OBTENIR.
J´espère que vous recevrez positivement ces lignes et que vous en tiendrez compte, si celā s´avère nécessaire.
Ph. E. SOUCHARD
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